
Interview d’Isabel Pereira, attachée de direction de l’association
Espace Renaissance, partenaire de la Cohorte MARIANNE.
Pouvez-vous nous présenter l’association Espace Renaissance ?
Espace Renaissance a été créée il y a 12 ans par Joël Fernandez et quelques amis proches. Tout a
commencé avec l’actrice Carole Bouquet, alors présidente d’honneur d’Enfance et Partage, qui avait
sollicité monsieur Fernandez afin d’organiser une collecte de fonds sur Montpellier. Suite à cette
levée de fonds, monsieur Fernandez, qui avait à cœur de venir en aide aux enfants au niveau du
bassin montpelliérain, a décidé de prendre en main une petite association en sommeil, issue du
réseau Enfance et Partage. C’est ainsi qu’Espace Renaissance s’est envolée pour devenir aujourd’hui
une structure qui fédère et qui mobilise un nombre important d’acteurs sur tout l’arc méditerranéen.
Notre association travaille autour de quatre grands axes :
• La lutte contre la maltraitance
Avec le dispositif « Renaissance de la parole », nous collaborons avec plusieurs associations
pour accompagner et orienter les familles en difficulté. Nous les aidons à trouver les bons
professionnels, que ce soit des psychologues, des juristes ou des experts judiciaires, pour
répondre à leur problématique.
• Le handicap
Nous organisons des événements pour favoriser l’inclusion des enfants handicapés à travers
le sport et la culture. Par exemple, nous proposons des journées où des enfants en situation
de handicap, qu’il soit moteur ou mental, partagent des activités avec des enfants valides,
comme l’initiation à un sport ou la visite d’un musée. Ces événements permettent aux
enfants de s’ouvrir à la découverte, à l’acceptation et à la tolérance.
• Le soutien aux enfants défavorisés
Au travers des Noëls solidaires que nous organisons chaque année, nous permettons à des
enfants issus de foyers modestes de pouvoir assister à un spectacle ou une séance de
cinéma. Les enfants reçoivent également un livre ainsi qu’un cadeau qu’ils choisissent parmi
les dons récoltés durant l’année. Ces journées se terminent par un goûter convivial. D’autres
actions sont également mises en place pour répondre à ces enjeux comme l’organisation du
carnaval solidaire itinérant ou encore l’accompagnement de jeunes en service civique pour
faire de l’aide aux devoirs.
• L’accompagnement des enfants hospitalisés et de leurs familles
Nous finançons des maisons pour héberger les parents d’enfants hospitalisés afin de leur
permettre d’être présents auprès de leur enfant, ce qui joue un rôle sur le processus de
guérison. Nous organisons aussi des dons pour embellir les locaux hospitaliers ou offrir des
jouets afin d’améliorer le quotidien des enfants.
Qu’est-ce qui a motivé votre don à la Cohorte MARIANNE ?
Nous avons voulu soutenir la Cohorte MARIANNE avec ce don de petits cadeaux, car c’est un projet
qui reflète nos valeurs : accompagner les enfants en situation de handicap et soutenir les familles.
Nous savons combien il est difficile pour les familles confrontées à l’autisme ou à d’autres troubles
neurodéveloppementaux de trouver des réponses. Soutenir la recherche est pour nous une priorité,
car cela permet d’approfondir la compréhension de ces troubles et de développer des solutions
concrètes qui changeront la vie des personnes concernées.
En travaillant au quotidien avec des enfants en situation de handicap, nous voyons combien il est
essentiel de continuer à apprendre et à faire évoluer notre regard sur ces pathologies, en tant
qu’individus mais aussi en tant que société. Pour nous, il est crucial de permettre à chaque enfant de
vivre une vie d’enfant, avec son insouciance et ses pleines capacités d’apprentissage et cognitives.
Être aux côtés de la Cohorte MARIANNE s’inscrit donc naturellement dans notre mission.
Quel message souhaitez-vous adresser aux familles de la Cohorte MARIANNE ?
Je tiens à remercier et à soutenir les familles membres de la Cohorte MARIANNE pour leur
implication, elles qui, pour la plupart, accompagnent déjà un enfant concerné par le trouble du
spectre de l’autisme. À ces familles, je voudrais dire : quel que soit la hauteur du mur, il nous faut le
franchir, car derrière se trouve souvent la solution. Leur engagement aujourd’hui contribuera à
éclairer ce qu’est l’autisme et, plus largement, les troubles du neurodéveloppement pour que
demain leurs enfants et leurs petits-enfants puissent vivre une vie plus sereine dans un monde plus
équitable.


